présentation

FLASHVILLE : une énigme

Flashville, c'est une déflagration, un choc, une faille dans le temps pour que se heurtent et s'épousent, en un éclair, deux mondes : le monde d'ici-bas et l'outremonde, le réel et son double, hier et aujourd'hui, un homme et une femme, le XIXème et le XXIème siècle, les ombres errantes et les corps de lumière, la fosse d'orchestre et le plateau, la danse contemporaine et la musique romantique, le gris anthracite et l'orange fluo, le lent et le vif, le déjà-vu et le pas encore...
Flashville, c'est un lieu improbable, une ville imaginaire pour servir de théâtre à une passion amoureuse qui durerait le temps d'un flash-back, ou d'un flash-forward...
Flashville, c'est un « Boy meets Girl » dans une Metropolis abstraite, un duo amoureux dans une ville mentale transformiste, un pas de deux cerné par les ombres...
Flash back ou Flash forward, quel est le temps de Flashville? Les deux à la fois sans doute, une oscillation entre le passé et le futur, la fulgurance de leur rencontre ici et maintenant. Le présent ne serait peut-être que cela : un court-circuit entre la mémoire (le passé) et l'imaginaire (le futur).
Si les neurosciences nous montrent aujourd'hui que la réalité vécue n'est qu'une production de notre système perceptif et de notre mémoire, alors nous devrions peut-être, comme nos aînés du XIXème siècle, Lovecraft, Maupassant, Nerval, Poe et les autres, compter avec les forces de l'imaginaire et les ruses des morts pour construire un monde partageable par tous.
Flashville n'est peut-être qu'un instant volé dans une longue histoire d'amour et de fantômes qui traverse le temps : elle a commencé dans une antiquité perdue de vue et s'enfuit vers un avenir imprévisible. Dans le cours de cette aventure, le XIXème et le XXIème siècle ne sont séparés que d'une minute et des poussières...

presse

ParisDanse.com

Pour cette seconde année de résidence au CDA d'Enghein-les-Bains, Lionel Hoche présente Flashville, sa première grande création au Centre des Arts. Avant même de rentrer dans la salle, un orchestre se fait entendre, sur scène, des danseurs en costume scintillant occupent l'espace. De grandes structures vides sont disposées sur le plateau, comme une ville décalquée et détourée, elles deviennent lieu de projections symboliques. Le chorégraphe s'entoure de l'Orchestre-Atelier Ostinato, sous la direction de Philippe Hui qui interprète la Symphonie Fantastique d'Hector Berlioz. Véritable envolée lyrique, la musique s'empare littéralement des corps et de l'espace. Impossible de ne pas être subjugué par les silhouettes scintillantes des danseurs, la chorégraphie et la lumière magnifient les mouvements et offrent des tableaux hallucinatoires... Les corps s'activent dans un espace changeant, les lumières transforment notre perception et les danseurs participent à l'évolution des mobiles, les volumes sont tour à tour des perchoirs précaires et des lieux où les mouvements sont restreints. Avec Flashville, Lionel Hoche signe une création haute en couleur, chatoyante et poétique.
Wilson Le Personnic - Novembre 2013

La Terrasse

Notre époque n'est-elle pas en proie à un nouveau "mal du siècle"? Pour sa nouvelle création, Lionel Hoche se tourne vers l'imaginaire romantique.
Le monde tel que nous le connaissons, à de nombreux égards, trouve sa source au XIXe siècle: les tourments politiques, la révolution industrielle, la "mort de Dieu" nourrissent un imaginaire foisonnant, où le trivial côtoie le sublime. C'est vers cette époque que Lionel Hoche se tourne pour créer Ftashville, pour dix danseurs un duo - comme un flash amoureux dilaté sur le temps de la pièce - et un groupe, architecture vivante ou nuée de spectres, qui agencent et reconfigurent l'espace
La Symphonie Fantastique d'Hector Berlioz
Mais le projet inclut aussi un orchestre : le chorégraphe a souhaité se confronter à la Symphonie fantastique. L'orchestre Ostinato interprétera cette oeuvre emblématique de la "musique à programme", et le travail commun entre les danseurs, les musiciens et le compositeur Sebastien Roux permettra de faire résonner l'oeuvre de Berlioz avec la danse, y compris en suspendant le mouvement musical, en l'altérant, en ouvrant des brèches dans la partition... Ouvrir des brèches, c'est sans doute, in fine, le projet du chorégraphe pour nos propres imaginaires. "Si les neurosciences nous montrent aujourd'hui que la réalité vécue n'est qu'une production de notre système perceptif et de notre mémoire, alors nous devrions peut-être, comme nos aînés du XIXe siècle, compter avec les forces de l''maginaire et les ruses des morts pour construire un monde partageable par tous"
Marie Chavanieux - Novembre 2013

extraits/photos

distribution

Chorégraphie, scénographie et costumes : Lionel Hoche
Conseil Artistique
: Youness Anzane - Lumière : Laurent Schneegans
Musique
: Hector Berlioz - Symphonie Fantastique - Interprétée par l'Orchestre-Atelier Ostinato sous la direction de Philippe Hui
Plages musique électronique
: Sébastien Roux
Danseurs
:Marion Ballester, Laurianne Madelaine, Quentin Baguet, Arnaud Cabias, Romain Cappello, Sylvain Decloitre, Max Fossati, Jeremy Kouyoumdjian, Emilio Urbina.