press

A soldier's tale

Télérama Sortir

Le narrateur, tout en jaune du chapeau aux chaussures, tel un Monsieur Loyal, commence le récit: l'histoire d'un soldat, qui, sur le chemin qui le ramène à son village, se fait charmer par le diable. Avec son violon, c'est son âme qu'il vend... Lionel Hoche, chorégraphe passionné par ce mimodrame aux accents faustiens de Stravinsky, construit autour de la partition et du livret de Ramuz un univers poétique étrange, avec quatre interprètes : deux danseurs et une circassienne, qui ont chacun leur identité chorégraphique, et un récitant qui passe d'un monde à un autre, de la "réalité" à la fable. De superbes images, figuratives ou abstraites, en noir et blanc ou colorées, révèlent les paysages traversés ou illustrent les visions du soldat. Une version qui réussit à conjuguer les arts vivants et graphiques (la vidéo) et à plonger le public dans les eaux troubles et pourtant réjouissantes de la fable.
Françoise Sabatier-Morel

BALLROOM

L'Histoire du soldat - Vu au théâtre de Vanves
Certaines histoires traversent le temps, le relais étant fait par plusieurs artistes, qui la reprennent, la remettent, la réinventent. Le ballet classique en est plein, le contemporain se créé lui aussi ses mythologies. L'histoire du soldat pourrait en être : le conte moral composé par Stravinsky sur un texte de Ramuz en 1917 a déjà été chorégraphié par Diaghiliev, Robbins, Guizerix, Gallota...
Lionel Hoche qui ne cesse d'appliquer l'exigence des grands ballets qu'il fréquenta à ses chemins de traverse chorégraphiques, livre sa version pop up : les décors vidéos (signés Simon Frézel) se dessinent autour des quatre personnages, chacun faits d'une voix, d'une gestuelle, d'une posture, d'un clown - puisqu'ils touchent tous à la dérision de leur condition, qu'ils soient le soldat (Vincent Delétang, tout en lignes, comme un pantin malmené), le diable (Emilio Urbina, aussi bondissant que perfide), la princesse (Anne-Claire Gonnard, mystérieuse créature suspendue, au geste rond) ou le récitant (Hoche himself, dans l'éclat joyeux d'un monsieur loyal de la télé).
L'Histoire est celle de l'appétit frustré : la nouveauté, le pouvoir, la richesse, l'amour, le succès, le soldat les désire, presque malgré lui, et le diable lui donne bien du fil à retordre. Les plus jeunes sont conquis par les trouvailles d'Hoche : l'objet manipulé, le décor vidéo, les codes couleurs, la pantomime ; les plus grands s'y retrouvent. La pièce tient en haleine, émerveille, surprend.
La pièce centenaire peut peiner à convaincre face aux narrations traditionnelles, et aux contes qui finissent bien : elle témoigne au contraire de l'ouverture nécessaire des propos, qui combat avec finesse le discours du bonheur à tout pris, menant à la déprime, au profit du goût pour l'aventure, ses grandes joies et ses grands malheurs. Hoche lui apporte ses belles qualités de faiseur, le résultat est à ne pas manquer.
Charles A. Catherine

Critiphotodanse

L'art de rendre Stravinsky accessible à tous
Notre histoire débute en 1986 : Lionel Hoche, issu de l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris, a rejoint depuis maintenant trois ans le Nederland Dans Theater. Jirí Kylían est en train de monter L'Histoire du soldat de Stravinsky-Ramuz dans une nouvelle version chorégraphique. Ce projet de théâtre musical le marquera profondément et il y pensera souvent durant sa carrière de danseur et de chorégraphe. Mais ce n'est que trente ans plus tard, après avoir acquis la compétence et la maturité nécessaires, qu'il se sentira d'attaque pour ré-aborder cette oeuvre, non en tant que danseur cette fois, mais comme chorégraphe. Ce mimodrame, composé par Stravinsky en 1917 sur un texte de Ramuz pour trois récitants - le Lecteur, le Soldat et le Diable - ainsi que sept instrumentistes et créé dans sa version théâtrale à Lausanne le 29 septembre 1918 dans des décors de René Auberjonois, avait bien sûr connu plusieurs adaptations chorégraphiques, la première étant celle d'Anya Holm en 1929. Quelques années plus tard, l'oeuvre sera reprise en Belgique dans une nouvelle chorégraphie sous la signature de Marguerite Akarova puis, en 1942, par John Cranko. A leur tour, Jérôme Robbins en 1965, Maurice Béjart en 1966, Jean Babilée, l'année suivante, Jean Guizerix en 1976 et, enfin, Jirí Kylían dix ans plus tard, vont à leur tour s'emparer de ce chef-d'oeuvre. La saga ne sera pas terminée pour autant car, à la suite de ce dernier, cinq autres versions verront le jour, en particulier celles de Michèle Anne de Mey et de Jean-Claude Gallotta. A noter également que L'Histoire du soldat a aussi inspiré le cinéma, entre autres le film du cinéaste italien Massimo Scaglione de 1978, le film d'animation de l'Américain R.O. Blechman de 1984, ce dans un style mêlant le dessin à l'art déco et, tout dernièrement, Les aventures de Histoire du soldat de Michel Van Zele, film qui date de 2018.

L'originalité de la version que nous présente Lionel Hoche aujourd'hui tient dans le fait que, depuis 1988, ce chorégraphe, directeur et fondateur de la compagnie MéMé BaNjo, incorpore à ses créations un travail scénographique lié à des recherches plastiques très personnelles, aux saveurs poétiques inattendues. Pour L'Histoire du soldat, Lionel Hoche, qui a respecté à la lettre le livret en prose et vers de Ramuz et la musique de Stravinsky, s'est acoquiné avec un jeune vidéaste de grand talent, Simon Frézel, qui a conçu, sous l'égide du chorégraphe-metteur en scène, des paysages animés qui confèrent à cette oeuvre ésotérique un aspect intemporel et une couleur céleste. Les personnages s'y promènent comme dans un jardin tout en s'y intégrant parfaitement, actualisant ce conte fantastique d'inspiration faustienne à l'issue duquel le diable gagnera malgré tout la partie.

Rappelons-en succinctement la trame. L'histoire est celle d'un humble soldat (Vincent Delétang, candide victime) qui rentre au pays avec pour tout bagage son violon. Son chemin croise celui du Malin (le truculent Emilio Urbina) qui lui fait miroiter la fortune en échange de son instrument. Le soldat finit par le lui vendre contre un livre qui permet de prédire l'avenir. De retour au village, il découvre alors que personne ne le reconnaît, ni sa mère, ni sa fiancée qui s'est mariée. En fait ce ne sont pas trois jours qu'il a passés avec le diable mais trois longues années... Le Soldat utilise alors son livre magique pour devenir fabuleusement riche. Incapable d'être heureux avec sa fortune, il joue aux cartes avec le Diable : son argent contre le violon. Le Diable gagne d'abord, mais enivré par ses gains, il se laisse voler le violon. Le Soldat peut alors « guérir » et ramener à la vie - et à l'amour - une Princesse malade (Anne-Claire Gonnard) promise par le Roi son père à qui la soulagerait. Malheureusement, cherchant toujours plus de bonheur, le couple quitte le royaume et désobéit au Diable. Or ce dernier finit toujours par gagner, et le soldat terminera sa vie en enfer.

Lionel Hoche, qui incarne lui-même le Récitant sous la forme d'un monsieur Loyal, a parfaitement respecté la trame de cette fresque dans ses moindres détails, tout en la transcrivant à notre époque : ainsi a-t-il placé au début de la pièce ses personnages dans une campagne verdoyante et accueillante mais parfois aussi inquiétante au bord d'une petite rivière, les conduisant peu à peu vers un petit village calme et tranquille (trop...), quasi-désert. L'ayant quitté, le soldat se retrouvera dans un univers rougeoyant d'usines nucléaires et d'industries crachant une fumée noire - clin d'oeil tant à notre monde pollué qu'à la « toxicité » du Malin - puis dans une petite auberge d'une région vinicole au sein de laquelle les protagonistes de l'oeuvre joueront aux cartes et s'enivreront. Tout cela bien sûr à mi-chemin entre théâtre et danse. Petite entorse à l'argument - mais on le lui pardonnera volontiers - Lionel Hoche a transformé la jeune princesse malade en une acrobate-funambule issue des cintres qui s'en laissera descendre dans une draperie pour s'unir avec le soldat devenu prince. Détournement théâtral coutumier à ce chorégraphe-metteur en scène qui a l'heur de valoriser dans ses spectacles toute une pléiade de disciplines artistiques, de la peinture - allusion ici à Marc Chagall - aux arts du cirque et à la vidéo. Ce qui a permis de rendre tout particulièrement lisible cet univers musical, poétique et fantasmagorique, et de lui conférer une accessibilité universelle, notamment et surtout aux enfants.
Jean-Marie GOURREAU

M.M.O.

Télérama

TT "We love it"
"The audience is taken into a world of magical images (with a wonderful video and graphics creation by Claudio Cavallari) (...) Lionel Hoche's choreography has another aim: to recreate on stage a space for life, natural and simple. A beautiful union between music and images for this dance phantasmagoria with elements of comedy."
Françoise Sabtier-Morel - Janvier 2016

CCCDA

"Here there is no narrative, just the essence of the tale: the otherworldly that gives rise to a magical, poetic and crazy version in dance. Immediately immersed in fantasy, the piece is skilfully awe-inspiring as it brings together digital technologies with handcrafted costumes. (...) A far cry from a simple show for children playing around with traditional cogs, M.M.O. unfolds a unique universe and a sophisticated choreographic hallmark. A bit of buffoonery and the children will be captivated, the adults enchanted."
Anna - 7 décembre 2015

Click to read

Théâtrorama

"The imaginary subject matter of the choreographer Lionel Hoche is a dialogue based on various influences and technologies. Here, a Suite by Ravel glides gently into fairy tales by Perrault; there, elements of fantasy become powerful symbols; everywhere, bodies, gestures and colours give rise to new possibilities, sealing the alliance between nature and culture."
Cathia Engelbach - December 1st 2015

TheatrePassion.fr

"Perrault's Fairy Tales are revisited, and like a picture book read to a child, we are in the realm of the imagination. A beautiful piece that cheers the heart of both children and their parents."

SceneWeb.fr

"A gallery of wonderful figures and creatures comes to life in an enchanted forest, organic and mysterious, bringing Maurice Ravel's music into a phantasmagorical world. Leaning towards virtual worlds while dipping into the comic and animation, the project is a delectable fusion of music, dance, art and video.”"   

Flashville

ParisDanse.com

Pour cette seconde année de résidence au CDA d'Enghein-les-Bains, Lionel Hoche présente Flashville, sa première grande création au Centre des Arts. Avant même de rentrer dans la salle, un orchestre se fait entendre, sur scène, des danseurs en costume scintillant occupent l'espace. De grandes structures vides sont disposées sur le plateau, comme une ville décalquée et détourée, elles deviennent lieu de projections symboliques. Le chorégraphe s'entoure de l'Orchestre-Atelier Ostinato, sous la direction de Philippe Hui qui interprète la Symphonie Fantastique d'Hector Berlioz. Véritable envolée lyrique, la musique s'empare littéralement des corps et de l'espace. Impossible de ne pas être subjugué par les silhouettes scintillantes des danseurs, la chorégraphie et la lumière magnifient les mouvements et offrent des tableaux hallucinatoires... Les corps s'activent dans un espace changeant, les lumières transforment notre perception et les danseurs participent à l'évolution des mobiles, les volumes sont tour à tour des perchoirs précaires et des lieux où les mouvements sont restreints. Avec Flashville, Lionel Hoche signe une création haute en couleur, chatoyante et poétique.
Wilson Le Personnic - Novembre 2013

La Terrasse

Notre époque n'est-elle pas en proie à un nouveau "mal du siècle"? Pour sa nouvelle création, Lionel Hoche se tourne vers l'imaginaire romantique.
Le monde tel que nous le connaissons, à de nombreux égards, trouve sa source au XIXe siècle: les tourments politiques, la révolution industrielle, la "mort de Dieu" nourrissent un imaginaire foisonnant, où le trivial côtoie le sublime. C'est vers cette époque que Lionel Hoche se tourne pour créer Ftashville, pour dix danseurs un duo - comme un flash amoureux dilaté sur le temps de la pièce - et un groupe, architecture vivante ou nuée de spectres, qui agencent et reconfigurent l'espace
La Symphonie Fantastique d'Hector Berlioz
Mais le projet inclut aussi un orchestre : le chorégraphe a souhaité se confronter à la Symphonie fantastique. L'orchestre Ostinato interprétera cette oeuvre emblématique de la "musique à programme", et le travail commun entre les danseurs, les musiciens et le compositeur Sebastien Roux permettra de faire résonner l'oeuvre de Berlioz avec la danse, y compris en suspendant le mouvement musical, en l'altérant, en ouvrant des brèches dans la partition... Ouvrir des brèches, c'est sans doute, in fine, le projet du chorégraphe pour nos propres imaginaires. "Si les neurosciences nous montrent aujourd'hui que la réalité vécue n'est qu'une production de notre système perceptif et de notre mémoire, alors nous devrions peut-être, comme nos aînés du XIXe siècle, compter avec les forces de l''maginaire et les ruses des morts pour construire un monde partageable par tous"
Marie Chavanieux - Novembre 2013

Entrelacs

Le Nouvel Obs

De belles images surgies dans la pénombre et les grondements d'un orgue...
Raphael de Gubernatis - Octobre 2010

Sud Ouest

Entrelacs s'inscrit dans une esthétique fantastique plutôt classique, et disons le réussie, dans la droite ligne d'un "Dracula" de Murnau comme les films d'horreur des années 50 ou 60. Usant des clichés traditionnels, avec l'homme à cape et chapeau noirs, la dame blanche diaphane et éthérée, tout se déroule dans une ambiance de cimetière accentué par un orgue bourdonnant et oppressant.  Et est agrémenté de projections pseudo-holographiques et de personnages ectoplasmiques.  On est dans une pièce que ne manque ni d'humour ni de talent, et cultive une esthétique désuète pour explorer l'outremonde, ce qui fait peur et fascine.  Le tout est accompagné d'une bane son dans le ton, sombre et plutôt rock avec Bauhaus... mais aussi plus inquiétante avec Messiaen.  Laissons le temps à Lionel Hoche de nous emmener du côté obscur du monde, d'entrelacer le passé et le présent, la danse et le cinéma, en se promenant en funambule sur le fil de l'ironie et du beau.  C'est un vrai défi.
Céline Musseau - 13 sept 2010

ParisArt

Lionel Hoche convoque dans le grand studio du CND des figures incontournables du genre fantastique pour un bal des vampires singulier, rythmé par des chansons du fameux groupe rock gothique Bauhaus et des harmonies hypnotiques d'un orgue joué en live.
Le chorégraphe Lionel Hoche invite son public à s'immerger dans un univers tout particulier dont les codes sont largement connus et partagés. Il joue sur le plaisir de la reconnaissance, mais les évidences se montrent facétieuses et le terrain mouvant. Gare aux faux pas ! semble nous avertir le mannequin qui nous accueille, échoué sur le plateau, écrasé au terme d'un plongeon fatal.
Derrière la forme légère qui flirte avec le cabaret ésotérique, Lionel Hoche se lance un défi considérable. Il signe une pièce bâtarde à la croisée de plusieurs médias : musique, image et danse. Les références sont pleinement assumées et les ficelles abondement exposées dans le clair-obscur environnant. La force et la beauté de la proposition tiennent justement à sa sincérité et à sa justesse : la danse se niche dans la zone d'ombre que d'autres spectacles nous cachent soigneusement. Elle nourrit, donne de la substance et de la chair à des images volontairement trop prononcées à la mode fantastique. Elles renvoient au cinéma expressionniste ou encore aux clichés du professeur Charcot, qui signe dans la seconde moitié du XIXème siècle l'acte de naissance de l'hystérie dans la pathologie moderne. La dualité expressionniste semble devenir le principe même de la création. Le partage des matériaux sensibles est net entre la masse informe de corps masqués qui portent la danse et d'autres très exposés au contraire, qui appartiennent au règne du visible, de l'image, du cinéma (épouses du conte Dracula ou jumelles à la façon Shining), manipulés par ces premiers.
L'atmosphère, lourde et enfermée, se dissipe dans des ruses dignes du proto cinéma de Georges Méliès. Un rayon de lumière traverse le plateau. Aimantée à son tracé au sol, une jeune femme vêtue de blanc, s'avance comme sur un fil de rasoir, d'un pas somnambulique. Une prochaine victime sans doute. Son rythme, complètement ralenti, au bord de la catalepsie, contraste avec les mouvements accélérés des danseurs entièrement masqués. Ils parcourent le même tracé de lumière à reculons, telles les particules d'une matière indivise animée par des flux énergétiques. Il n'y aura pas de collision, il s'agit plutôt de couches superposées, d'ordres de sublimation distincts, de deux manières de vivre le temps concentrées d'un même trait.
L'effet est terrible, et entraîne la perturbation des sens, la perte des repères. Tout devient mouvant, le glissement dans le fantastique est effectif. Verticalité et horizontalité se confondent à en donner le vertige. Le saut dans le vide est imminent (et on pense à Vertigo d'Hitchcock). Des flashs dévoilent les déplacements des corps : la danse passe du côté obscur, occultée, insaisissable, dense. Les corps masqués grouillent, colportent la psychose, telles des forces sombres qui contrôlent le délire palpable d'un corps de femme totalement sous leur emprise.
Dans une pièce tiraillée entre le visuel et le sensible, le risque était réel que l'image fasse taire la danse. Lionel Hoche réussit cette création dans sa juste intuition d'une danse se donnant comme un liquide amniotique qui berce, chahute et nourrit ces images.
Smaranda Olcèse-Trifan - 4 mars 2010

La Terrasse

La nouvelle pièce de Lionel Hoche prend la parti d'un monde fantastique, un entre-deux confiné aux frontières du réel.
Cinq danseurs pour un monde à part, appuyé par des images vidéo et une musique tantôt planante, tantôt inquiétante...  Lionel Hoche a délibérément travaillé sur un univers très écrit, reprenant à son compte les codes du fantastique issus de la littérature comme du cinéma pour impacter l'imaginaire du spectateur. On y croise des êtres masqués, figures noires comme des ombres glaçantes, tout comme de jeunes femmes diaphanes.  Tous jouent sur les apparitions et les disparitions, venant d'un monde supérieur ou d'outre-tombe, sur l'aspect fantomatique ou jumeau des personnages.  La danse se fait caressante ou expressionniste, chargée de clins d'œil et de références qu'elle croise et décroise.
Nathalie Yokel - Février 2011

Danser

Les frontières tombent, les codes disparaissent pour laisser place à d'autres et nous donner à voir un monde où l'apesanteure et la vue sont différentes et différenciées.
Entrelacs, entre là, entre ici et là...
La scéno-chorégraphie de Lionel Hoche, avec ses cinq danseurs et un organiste nous plonge dans le doute sensoriel et sensuel, l'ajout d'une création vidéo vient créer une mise en abîme de la pièce et de l'espace même où nous nous trouvons.
Dès le début du spectacle, nous sommes envahis par le noir lumineux et le noir des sens. Deux danseuses traversent la scène sur une diagonale ouverte vers le futur, d'autres les suivent à rebours, ce qui crée immédiatement une étrange impression qui brouille notre monde de pensées habituelles.
La transposition des codes et des figures, du fantastique au champ chorégraphique, nous porte et nous transporte dans une alchimie singulière, nous faisant tour à tour rêver, douter de nous-même et de ce que l'on perçoit.
Des images d'enfance ressurgissent du plus profond de notre mémoire avec un léger sourire du coin des lèvres...
Entrelacs de Lionel Hoche est un billet pour l'au-delà, c'est à dire l'eau de là-bas au loin et l'eau de notre plus profond "moi".
Les spectres de notre histoire nous transportent vers leur compréhension et notre propre dualité.
Yohann Grandsire

Le Nouvel Obs

Entrelacs, le fantastique vu par Lionel Hoche
Grondements d'orgue, obscurité dramatique, silhouettes noires et anonymes, figures spectrales, blanches jeunes filles en robe vaporeuse, squelettes d'arbres torturés...  Pour créer Entrelacs, Lionel Hoche a largement puisé dans le répertoire fantastique, dans ce néo-romantisme de la fin du XIXème siècle ou le début du XXème, celui qui impressionne dans le "Fantôme de l'Opéra" ou dans l'antre du sous-marin du Capitaine Némo de "Vingt mille lieux sous les mers". Pour cadre  idéal et terrifiant, le chorégraphe aurait pu aussi bien choisir l'étrangeté sinistre du château d'Ilbarritz, tout proche de Biarritz, avec son impressionnante salle de musique haute de plusieurs étages où le propriétaire, au clavier de son orgue monumental aimait jadis à jouer Wagner et à faire mugir son instrument sur fonds d'éléments déchainés, alors que les formidables tempêtes, au-dehors ravageaient la Côte Basque.  Tout Entrelacs se veut d'un onirisme échevelé...
Raphael de Gubernatis - Septembre 2010

Frixion

Le Monde

FriXion, chorégraphié par Lionel Hoche sur le registre « après-midi déguisé dans le grenier de grand-mère, séduit par son absence de prétention et son envie de jouer. Sur un ton fantaisiste les danseurs en jogging s'affublent de tutus, récitent du racine ou dialoguent en sourdine avec Sacha Guitry. Un magicien fait la majorette et le hip-hop s'envoie en l'air du côté du carnaval.
Rosita Boissau - 17 janvier 2007

Rite of spring

Germany

NURNBERGER ZEITUNG - 19 janvier 2004
"...Lionel Hoche expose de manière plastique et énergique le jeu d'alternance entre attirance et répulsion, la tension entre agressivité et tendresse culmine dans un intense pas de deux entre Dagmar Bock et Ivo Bartsch..."

ABENDZEITUNG -19 janvier 2004
"...Du blues minimaliste aux explosifs mouvements roulés au sol, Hoche réussit de mystérieuses transitions qui révèlent de fascinantes nuances d'atmosphères..."

SERGEI - Mars 2004
"...La sombre et érotique interprétation de Lionel Hoche du Sacre du Printemps entraîne le public dans son sillage. Allez-y..."

NURNBERGER NACHRICHTEN - 12 mars 2004
"...Les scènes d'ensemble séduisent par leur couleur et leur temps : danse-théâtre au meilleur sens du terme..."

FRANKISCHEN TAG - 19 janvier 2004
"...La version piano du Sacre de Stravinsky (interprétée en direct par le duo Andreas Grau/Gosschumacher) souligne, en renonçant à la diversité orchestrale des percussions, l'âpre caractère de l'oeuvre, et offre en combinaison avec la chorégraphie riche de sensualité de Lionel Hoche, une enthousiasmante soirée de danse à Nurenberg..."

The Village Voice (New York)

The Body Speaks
« In the Rite of Spring, the five performers lash and wrap their arms around their own bodies, folding them in. They crook their elbows, cant their torsos, and twitch their shoulders simultaneously, while lifting one hip to swing a stiff leg around to a new stance. They lumber and limp. Being splendid dancers, they make all this look like a fluent language, but its message is still instability, awkwardness, and a kind of protective aggression.
« Hoche uses the two-piano version of Stravinsky's great score to create a party in hell. [...] Céline Zordia-a superbly luxurious dancer-is clearly the sacrificial victim, but Hoche fades in and out of Stravinsky's scenario, and when Zordia falls in a burst of red light and doesn't get up, it's almost a surprise. Wearing bedraggled black finery, the dancers brutalize one another as often as they hit on Zordia, and her innocence and strength seem to thrill them. From time to time, they cluster around and nuzzle her. The image is less that of a primal fertility rite than of a girl's unfortunate coming of age in a dank, druggy, feral hangout. »
Deborah Jowitt - 9th - 15th July 2003

The Dance Insider

An Industrial 'Spring' from Lionel Hoche
"Hoche's Rite of Spring matched Stravinsky's riotous score with a ferocious vigor. While the well-known narrative thread of this notorious work might have hindered a less rigorous choreographer, it's a perfect match for Hoche. The maiden, Celine Zordia, wandered through a forest of industrial, fluorescent lanterns before being joined by Marielle Girard and Loren Palmer in a dance that resembles a highly aggressive girl school hazing. Emmanuel Le Floch and Cedric Lequileuc oozed sleeze in a predatory approach to the women, who willingly participate in sacrificing one of their flock. Hoche manages to capture primal images of male and female, stalker and prey in violent, frenetic masses of movement.
"The costumes, variations of glittering black and red, and Philippe Favier's set of lanterns place the work in a seedy warehouse-cum-disco, and the ancient ritual as taking place last Saturday night. The dance incited such a formidable visceral response to its crescendos of relentless, brutal movement that I felt as exhausted and breathless as the collapsed maiden just before the lights bumped to black."
Maura Nguyen Donohue - The Dance Insider (USA) - July 2003

The Berkshire Eagle

Choreographer's work bears watching
This is indeed a serious young choreographer, but he clearly loves his work
"If we were able to warp time and survey Hoche's Rite of Spring juxtaposed against that of the early moderns (including Nijinsky's version for Diaghilev's Ballet Russe de Monte Carlo) Hoche's dance might look just about as awkward as those attempts. Hoche's extreme groundedness, deliberate use of weight and gravity, the amount of time spent sprawled and rolling on the floor, evoke the initial modern's efforts to stand the airishness of ballet on its head. He's almost self-consciously ‘unpretty', resorting to ungainliness - hitching straight-kneed, half-toed walks, for example, or limbs ‘deformed', curled in and under rather than stretched and defiant of space. And, he is consciously attuned to principles of mechanics and physics-volume, pivots and fulcrums, hinges.
"This is heady dance, constructed, virtually tacked or forged on the dancer's bodies. The physical limitations that dance has overcome through centuries of technical evolution are reinstated by Hoche as defining principles.
"All of this would seem to defeat its accessibility for dance audiences, even when starved for the new, improved and different. Yet Hoche holds us, fascinates. His very belief in what he's doing, his respect for his material may account for it. It's not ego or pretentiousness talking. [...] It's Hoche's attention to detail we love - to all the details, how the body works, how each of his dancer's bodies work, how they work in space, how they work within zones and grids, under lights, with and without colour, adornment, within and outside the music."
Allison Tracy - 28th June 2003

Critical Dance.com

"The black and white sound of Stravinsky's two-piano score for The Rite of Spring complemented the dark, inverted Cathedral-like atmosphere brought to the performance space by the on-stage lighting. The property of seven circular neon lights asymmetrically clustered and suspended to within a foot of floor on cables that disappeared into the rafters exploited the vaulted capacity of the Duke Theatre."
S.E. Arnold - Critical Dance.com (USA) - June 2003

The New York Times

Getting the Most Out of Movement
"Lionel Hoche stood out among the French choreographers in the France Moves 2001 dance festival in New York. Unlike many of his colleagues, he focused more on formal composition and movement exploration than outright theatricality. That thirst for devising new ways of moving was still apparent in [...] The Rite of Spring ... The cool purity the troupe displayed two years ago was replaced by a raw turbulence [...].
"Mr. Hoche has retained a whiff of Stravinsky's scenario, but he identifies a sacrificial victim at the start rather than at the end. This is a modern-dress version with only five dancers. It recalls Sartre's No Exit in its small-scale focus on what people do to themselves and to others.
"One dancer's action sets another's in motion, usually through body contact that transfers energy from one dancer to another: a domino theory of movement. A barelegged outcast from the start, Ms. Zordia uses her admirable stamina to participate in and escape from several ritual games. There are images of abduction and animal-like nuzzling, [...] a great deal of collapsing and tumbling too, along with some choppy gestures."
Anna Kisselgoff - 19th June 2003

Danser

"Lionel Hoche's Rite of Spring uses the version for two pianos and approaches this classic in an intimate way : five dancers, three girls and two boys. This uneven number, this inequality, govern the relationships between the characters, creating dynamics within the group, exacerbating the rapports of force and isolating one of the girls. Chosen one ? Victim ? She is central to these tensions. Lionel Hoche's choreography builds on these rapports of seduction, conflictual relationships, using the forces of attraction and repulsion inherent to the group, in the manner of an initiatory ritual."
Jacky Pailley - Danser - January 2003

La Tribune Le progrès

"...Lionel Hoche obtains strong physical involvement from his dancers as they explore their innermost recesses. Burning with the fire of subterraneous magnetism, colliding with or yielding to deep seated urges, MéMé BaNjO translates the psyche's meanderings through an energetic dance that uses group dynamics and the rapports inherent to these. The atmosphere is electric, tameless ..."
Claudie Léger - La Tribune Le progrès - November 2002

Kadavresky

Danse - (European Dance News)

What a cocktail!
"As ever overflowing with imagination, Lionel Hoche has cooked up a fricassée of our childhood tales. (...) the scenario, worked out with Lou Inglebert, narrates the frolicking of some mythical characters: Prince Ch'Arming in search of his dulcinée, delicious fairies, smoking ogresses... The originality of the piece is in its bringing these characters to life in modern times, and that requires some adaptation! The prince, alias Cyrill Davy, is exhausted by several centuries of service to the beautiful idlers Béchamelle Fairy, Fairy Rabita and Fairy Peps. Superbly cast too is the ogress Gorgea (Tara Maguire) boasting her old feasts. She rolls her captivating blue eyes as easily as her voluptuous hips! In short, the challenge is a huge one! Lionel Hoche called on the talents of Philippe Favier who concocted a sparkling scenography: his dungeon resembles a large lemonade glass with cherry bubbles; the sleeping beauties sleep on sun-beds, the modern kitchen where the love potion is made is mobile and transformable. The creative Sylvie Skinazi signs some marvellous costumes in Neo Renaissance style: the velvet-clad dancers, Marielle, Loren and Céline are rascal enough, as for Emmanuel Floch in his luxurious second skin, he incites us to some closer inspection! The lights designed by Lucy Carter enhance the decors (...). The show has some very beautiful moments of dance: trios or solos, such as Dragibus (alias Cédric Lequileuc), a subtly disarticulated puppet, on top of his tower. The gestural dynamics of the company MéMé BaNjO are captivating (...) This weird and wonderful cocktail, to which the ogress brings her Epicurean imagination, has a pleasant fragrance of our childhood past."
Michel Odin, march 2002.

Libération

An ogresses fairy tale
Lionel Hoche signs a burlesque adventure that follows the meandering of an investigator, Kadavresky. Chaos has hit the realm of fairies and other ogresses. This opera, sung, danced and narrated uses the principle of the cadavre exquis as its thread. We meet some extremely charming characters: an overly greedy ogress, a flabbergasted Sister Anne. The set, a kind of children's' pop-up book, brings together the dispersed matter of the show.
Marie-Christine Vernay, 29th January 2002

Télérama, Danser

A Prévert-style inventory
"Kadavresky by Lionel Hoche is pronounced like 'cadavre exquis', the game invented by the surrealists where several people construct a sentence or draw a picture. One savours this piece as one would a Prévert-style inventory: a photocopier and a hurdy-gurdy player, a vegetarian ogress, a dungeon with its herald and loudhailer, three fairies marinating under sunbeds, prince Ch'Arming and his sleeping beauty, a herd of battery-run rabbits (did you say Duracel?), Blue-Beard as a hooded wrestler... three acts that follow the capricious meanders of an intrigue which combines fairy tales and detective stories. Lionel Hoche knocks on the gate of kitsch, shakes up some clichés and makes us smile and laugh. Philippe Favier's scenography and Sylvie Skinazi's exquisitely playful costumes enhance this atmosphere of entertainment. Turning his back on his recent more formal works, the choreographer of the company MéMé BaNjO has allowed himself a tasty recreation."
Jean-Claude Diénis, November 2001

La Tribune, Le Progrès

Kadavresky : une drôle de cuisine
«Toujours débordant d'imagination, Lionel Hoche a voulu faire 'une fricassée de contes de notre enfance'. (...) Le scénario élaboré avec Lou Inglebert narre les ébats de personnages devenus mythiques : le prince Ch'armant en quête de sa dulcinée, les fées délicieuses, l'ogresse fumante. L'originalité du propos est de faire vivre tout ce petit monde aux temps modernes, et l'ère exige des adaptations ! Le prince, alias Cyrill Davy, est épuisé par plusieurs siècles au service de belles oisives, en l'occurrence Fée Béchamelle, Fée Rabita et Fée Peps au nom prédestiné. Bien choisie est aussi l'ogresse Gorgea (l'américaine Tara Maguire) faisant des gorges chaudes de ses anciens festins. Elle roule ses captivants yeux bleus aussi aisément que ses hanches étoffées ! Bref, l'enjeu est de taille. Et Lionel Hoche s'est adjoint des talents. Le Stéphanois Philippe Favier a conçu une scénographie pétillante : le donjon ressemble à un grand verre de limonade à bulles rouge cerise ; les lits des princesses endormies sont des appareils de lampes à bronzer, la cuisine moderne où se concoctent les philtres d'amour est amovible à souhait. La créatrice Sylvie Skinazi signe de merveilleux costumes en velours d'un style néo-Renaissance : en justaucorps et culottes de velours, les danseuses Marielle, Loren et Céline sont assez coquines, quant à Emmanuel Le Floch dans sa luxueuse seconde peau, il donne envie d'aller voir le faune de plus près ! Sous les jeux de lumières de Lucy Carter, le décor prend du relief. (...). ...le spectacle compte de très beaux moments de danse : en trios ou en solo, tel Dragibus (alias Cédric Lequileuc), pantin savamment désarticulé, tout en hauteur de sa tour. La dynamique gestuelle de la compagnie MéMé BaNjO est captivante. (...) Cette drôle de cuisine, à laquelle l'ogresse apporte toute son épicurienne fantaisie, a un agréable parfum d'enfance ».
Claudie Léger, le 11 octobre 2001

Petite pièce d'extérieur

La Tribune, Le Progrès

Originaly created for the Monte-Carlo Ballets in July 1995, this last work strikes us with its weightlessness, its freshness, and the pertinence of the movements. "The harmonies of the bodies for the coherence of the whole" ; a sequence that brings to life the ephemerous and solves itself in a shadow.
Nine young dancers move in the fluidity of the evening air, light as soap bubbles... A superb performance but words cannot translate the beauty of movement.
M.R., 14th April 2000

Danse Conservatoire

Here is an original creation, passionating, that brings out something new, never seen before in dance. Thanks to Lionel Hoche.
It is known to be practicaly impossible to dance to the harpsichord. The exercise is tough. Many have failed at it, and broke the magic string of this music.
Lionel Hoche, challanges it all. With a new vocabulary, made out of brief nonchalant steps, feet turned in, broken arms, he takes us far away, in his reveries, close to the Paradise of Dante.
Colours, decors are there, funny, ludicrous, bizar. Moving austruch feathers,pointless poetic machines. The dancers move among all this with a calm close to irony.
(...)
Like a fresquist, with genious, and with a few moves of his brush, he manages to built these small pieces of an astonishing grandeur.
I do not dare say the names of Watteau and Marivaux to not take the work of Hoche into the past, but through art transposition, I find the same intellectual and aesthetical interest to contemplate these marvellous machineries of this painter, inventor, choreographer and explorer of the human heart, Lionel Hoche. We are waiting with anticipation for the next series of « Petite Pièces. »
Michel Odin, September 1995

Sinuosus

Les Saisons de la Danse

"Sinuosus is the first creation presented by Lionel Hoche in Saint-Etienne since he became resident there. A work based on "the sinuous, the meanders of the emotional and the sensual", Sinuosus has a perturbing smoothness about it... Everything is flawless, maybe too much so, remaining purely abstract...()
"..there is a wonderful duo in the second part which triggers it all off..."
Gallia Valette-Pilenko, August 1999

Danse Conservatoire

"Sinuosus... We never lost our way among the paths laid out by the choreographer. He is Sinuous, true, as Montaigne, but stubbornness and above all, clarity...
"We never get bored... Lionel Hoche's work is quite extraordinary. I have never seen so many personal ideas, playful inventions, techniques pulled apart and then put back together again...
"Thank you Lionel Hoche."
Michel Odin, July 1999

Echo de la Loire

Sinuosus : birth of a show. "With Lionel Hoche everything is created, nothing is lost, everything changes. A true alchemist, he looks for the strong images of art's legend, regardless of shape or size, transposing them to contemporary dance. In this case, he uses the sinuous nature of the S ‘in the body, in dance, in thought, in poetry'. He manipulates it, revives it differently, turns it around, slides it through shifting possibilities while remaining coherent. He destroys the barriers between the imaginary and reality."
Joëlle de Laplanche, 11 June 1999

La Tribune Le Progrès

"Lionel Hoche's first creation as resident at Saint-Etienne is delightful... In this case Lionel Hoche's greatest success is in combining art forms such as music, song and pictorial references... Lionel Hoche has allowed everyone's talents to express themselves. The progressive dance bathes in Lucy Carter's lighting, while the harpsichord player travels from one end of the stage to the other on a moving platform. As the show continues, the scenic architecture joins in the subtle metamorphosis.
"Essential in intention, refined in form, a bright future awaits Sinuosus"
Claudie Léger, 3 June 1999

Volubilis

The Village Voice (New York)

"Ingénieux, passionnant, et tout à fait déstabilisant !"
Deborah Jowitt, 9/15 juillet 2003

The Berkshire Eagle

"Les danseurs retiennent des sourires dans la joie de Volubilis, leur corps se précipitant, exubérants, baignant dans le technicolor."
Allison Tracy, le 28 juin 2003

La Tribune, Le Progrès

"(...) un pur joyau exaltant la danse..."
Claudie Leger, le 8 novembre 2002

Lyon Figaro

"(...) Volubilis, dont la poésie et la danse fluide servent désormais de signature de la compagnie MéMé BaNjO."
Agnès Benoist, le 5 novembre 2002

Le Nouvel Observateur

"(...) une très jolie pièce..."
Raphaël de Gubernatis, le 31 mai 2001

The New York Times

...In Mirabilis / Volubilis, set mainly to Bach's music, Mr. Hoche, three other male dancers and an onstage organist succeed admirably with a gleaming formal work, small-scale but polished. (...) Mr Hoche, unlike many French choreographers, focuses on movement more than theatrical atmosphere. Mirabilis, the first section of his piece, includes a big white cube manoeuvred by himself, Guillaume Cuvilliez and David Drouard. The choreography is angular, filled with body contact between dancers that sets off a chain of events - cartwheels, twists and falls - that change the relationships of the performers. As Christophe Lafontaine plays several Bach compositions on the organ, the geometric style of the choreographer acquires a grander formality.
The second part, Volubilis, acquires another dancer. Cédric Lequileuc adds his sharp quicksilver quality to the stamina of the others. A leafy mobile hangs overhead, and the rich movement spills out more freely. A choreographer to watch.
Anna Kisselgoff, 27th April 2001

L & A Théâtre

"... une recherche originale de suavité élégante et subtile."
Martin C., december 2000

Danser

"Asymétries, déséquilibres, lignes brisées, Lionel Hoche organise une joyeuse disharmonie sur un concerto de Bach dans Volubilis..."
Jacky Pailley, décembre 2000

Libération

"...Même plaisir avec Volubilis de Lionel Hoche. Les danseurs se lovent dans des phrases chorégraphiques peu tapageuses respirant sur un concerto de Bach et suspendue comme un mystère sous un mobile qui a des allures de libellules."
Marie-Christine Vernay, le 14 novembre 2000

Le Figaro

MIRABILIS / VOLUBILIS
(...) Lionel Hoche and his be-socked dancers sold out in New York, where Mirabilis, with its ever-present white cube, and a four-dancer version of Volubilis thrilled the audience, delighted by this theatrical dance and its graceful language of non-violent falls and slides.
René Sirvin, 4th May 2001

« ...Volubilis, la création la plus fine de la soirée, ludique et variée, typiquement française. La construction en est vivante, le vocabulaire original, pimenté de charmants petits gestes des mains et des bras. ... un amusant travail de déstructuration et d'équilibre. »
René Sirvin, le 11 et 12 novembre 2000

L'Humanité

"... Alors qu'un mobile, genre liseron - c'est le nom français du mot "volubilis" - repensé façon Arman, tourne, suspendu dans les cintres, les interprètes dansent sur du Bach vêtus de slip, t-shirt et chaussettes bleu pastel. Sur les sonorités pincées du clavecin ils disent le plus par le moins, avec une grande pureté gestuelle. L'un incurve juste sa main. La ligne demeure frontale comme dans la tradition, mais la géométrie corporelle se complique à dessein. C'est très ludique. Le bas du corps, littéralement s'amollit comme les montres de Dali, tandis que le haut obéit, jusqu'au bout des doigts, à la plus grande rigueur."
Muriel Steinmetz, November 11, 2000

L'Est Républicain

"...une chorégraphie qui s'enroule, avec délectation, sur la musique du concerto pour clavecin et cordes en ré mineur de Bach."
Didier Hemardinquer, November 8, 2000

La Montagne

The botanical symbol, an enormous mobile, leaves no doubt. Nor the corporal arabesques. The plant grows through a delicate system of thwarted surges, parallel paths and fleeting embraces. (Volubilis is) fed by the omnipresent pugnacity of Bach or a sudden silence hanging the choreographic beat over the sidereal emptiness of the naked image.
R.D., 26th January 2000

Danser

Volubilis is a bright, airy piece, which takes the side roads in its approach to Bach : a truant's dance for four boys with complementary qualities.
J.C. Diénis, July / August 1999

Les Saisons de la Danse

Qui Hoche approuve. Récemment nommé à Saint Etienne, il devrait y remplacer Thierry Malandain.  Lionel Hoche, à partir du vocabulaire académique, développe un style très personnel.
A l'instar d'un Hervé Robbe ou d'un Michel Kéléménis, Lionel Hoche possède cette élégance fine et déliée qui semble l'apanage d'une certaine école française.  Quelque chose comme l'héritage d'un marivaudage du mouvement où se devine quelque arrière pensée...  La démarche de Lionel Hoche se distingue par une imprévisibilité qui la sauve de tout soupçon de cérébralité forcée...  Lionel Hoche est un chorégraphe attentif, à l'écoute des corps, de leurs dispositions et de leurs habitudes particulières, observation féconde d'une réalité humaine et non application d'une théorie préétablie.  Son univers, imprégné de culture classique très bien assimilée le rend plus particulièrement sensible au rapport de la danse avec les arts plastiques, son humour le portant volontiers aux détournements d'objets chers aux surréalistes et il se plaît à réaliser ces propres scénographies.  Sa manière, il la définit comme celle "d'un corps lâché mais dynamique"" entre abandon et virtuosité, orienté vers une "nonchalance active, où le corps est tributaire du jeu de son poids et de la liberté de ses axes".  Actuellement en résidence pour trois ans à Saint Etienne, Lionel Hoche dont les prochaines pièces portent des titres emblématiques, Mirabilis/Volubilis autour d'un cycle végétal partagé entre la ligne du jour et celle de la nuit, ne pourra que gagner à se fixer un peu avec sa compagnie.
Bernard Raffalli, November 1998

Dance Magazine

Mes préférés restent les deux trios de garçons de Hoche et Saarinen, le premier d'entre eux étant un chorégraphe déjà réputé.
Roslyn Sulcas, March 1998

Télérama

Le premier soir on remarque la présence de Lionel Hoche, qui a déjà travaillé avec Jiri Kylian, et Daniel Larrieu, les Ballets de Monte-Carlo et la Batsheva Dance Company.  Une belle carte de visite.
J-C Diénis, February 25, 1998

Het Financieele Dagblad (The Netherlands)

Volubilis is an aesthetically exceptional piece : in a silky soft atmosphere, the very draconian music of Bach is its main back bone. Hoche has created pieces for the NDT in the past, always with an absurd and rebellious sense of humour. This time he shows us a more peaceful facet, even if his choreographic style remains highly eclectic. He combines various elements of "modern dance", contact improvisation and Hip Hop, while leaning towards a controlled form. Consequently, the cohesion is maintained.
Marcel Armand van Nieuwpoort, January 1997

press (next)

samedicarrément

Danser Canal Historique

Faits d'Hiver : Lionel Hoche crée "samedicarrément"
Chorégraphe, mais aussi chanteur, meneur de revue carrément, Lionel Hoche laisse éclater les samedis rêvés de sa jeunesse. Lionel Hoche prévient son public: "C'est un voyage (un trip!), une émission hit-parade, une retransmission désarticulée et encore et toujours une revue!" Une revue, pour un regard en arrière, sur sa propre vie, regard joueur et amusé. samedicarrément se présente, selon son auteur, comme un préquel à lundijeudi, solo habité par un regard décalé sur son rapport d'adulte à la danse et à lui-même. Autrement dit, un making of du personnage par les souvenirs qui l'habitent encore.
Samedi et liberté
Le samedi, c'est le jour que l'on attend, le jour qu'on retient, le symbole de l'insouciance, c'est l'aboutissement d'une semaine de travail et une bulle de liberté. Pour Hoche, samedicarrément creuse les sources intimes de lundijeudi premier jet en direction du samedi soir, où on sort avec les amis, où on s'éclate. A moins que la guerre éclate. Dorothée Munyaneza nous l'a rappelé, douloureusement, avec Samedi Détente.
Lionel Hoche nous introduit à son tour dans ses souvenirs d'enfance et d'adolescence, avec un duo danséchanté pour lui-même et Adam Vidovic, musicien et alter ego qui ne se cantonne pas derrière son piano mais revêt, accessoirement, certains des nombreux objets qui envahissent le plateau.
Côté accessoires, nous avons donc: Des ballons à sauter, la marionnette ballerine suspendue au plafond, des peluches, des boules coloriées et carrément tout une scénographie-paysage, faite de boites et d'écrans télé, écrans sur lesquels passent des JT des années 1960 et 1970. On revit, entre autres, l'introduction de la télévision en couleur et l'ouverture du Centre Pompidou
Décalages
Alors que l'époque ne semble pas être terriblement lointaine, ces émissions paraissent aujourd'hui aussi décalées que les souvenirs des rêves du chorégraphe, lequel nous introduit ici dans les reflets éclatés de sa chambre d'enfant. Et cette chambre devient une sorte de piste de cirque, où ses rêves de féminité passent au second degré et deviennent pleinement légitimes.
Car côté costumes, on voit les deux hommes se présenter en robes de soirée carrément élisabéthaines, en Auguste, en tigre, en lapin géant, avec des chapeaux à plumes, mais aussi en pantalons à paillettes. Car un beau jour, le jeune Lionel sortit de la chambre d'enfant pour s'élancer vers les rêves du samedi soir. Et finalement, une sorte de linceul couleur sac-poubelles.
L'ado et ses tubes
Changeant sans cesse d'accoutrement, Hoche passe aussi d'un style vocal à l'autre. Il interprète ainsi les tubes qui ont bercé le Saturday Night Fever de ses jeunes années, de Barbara aux Beatles, de Polnareff à Jefferson Airplane ou Barry Manilow, chaque fois avec une brillance et une véracité remarquables. Il ne chante pas dans sa baignoire, il est baigné de musique.
Bien sûr, ses souvenirs de jeunesse concernent aussi la danse - le ballet, notamment - et Hoche s'en délecte avec autant de facéties que de tendresse. Mais on le découvre ici pleinement dans sa nouvelle vocation, showman et entertainer, bête de scène intime et universelle, meneur d'une revue personnelle où tout peut arriver. Sauf l'ennui.
Spectacle vu le 19 février 2018, Micadanses, festival Faits d'Hiver
Thomas Hahn - 15 janvier 2018

Télérama Sortir

Je dis carrément. Lionel Hoche retourne en enfance avec ses époustouflants costumes et nous convie avec sa chorégraphie à partager son univers joyeusement poétisé et relooké années 60-70. Un chorégraphe que l'on voit trop peu...
Frédérique Chapuis | janvier 2018

Télérama

C'est explosif, multicolore, emporté par des émotions juvéniles et fortes. La nouvelle pièce du chorégraphe Lionel Hoche, samedicarrément, est un solo qui entend renouer avec les forces vives de l'enfance et du jeu. Le danseur se jette à corps perdu dans ses souvenirs des années 60 et 70 pour ranimer des images lumineuses dont la liberté suspend le cour du temps. Jonglant avec des costumes et des accessoires somptueux, soutenu sur le plateau par le musicien Adam Vidovic et en coulisses par (...) Sybille Wilson et (...) Vincent Delétang, (...) Lionel Hoche, à la tête de la compagnie MéMé BaNjO, poursuit sa route dans l'invention et la joie.
Rosita Boisseau | janvier 2018

lundijeudi

TheArtChemist.com

"Personne ne sait ce que j'étais, non personne ne sait ce que j'ai fait. Personne ne sait mon imparfait. J'ai tout oublié". Sur les paroles de la méconnue chanson des Rita Mitsouko "Amnésie", extraite de leur premier album éponyme, se clôt lundijeudi, solo chorégraphié et interprété par Lionel Hoche. Une chanson sur l'oubli et la méconnaissance...
Sur le mode du Je me souviens, il passe en revue les trente dernières années de sa riche carrière artistique. On y croise pêle-mêle Claude Bessy, tyran que les Petits Rats aiment (ou détestent) vénérer - au choix  Jiri Kylian et Willam Forsythe, Daniel Larrieu... Une histoire de la danse, forcément incomplète et subjective, est à l'oeuvre dans ce lundijeudi, petite semaine tronquée comme l'est cette histoire parcellaire, personnelle et achronique, sautant de 1997 (création de Volubilis, où l'équipe se motivait au son du technoïde "King of My Castle" de Wamdue Project) pour revenir à l'école de l'Opéra Garnier en 1978 et enfin nous plonger en 1987.
A la manière dont il déplace (éjecte, fait corps) les objets qui occupent la scène (chaises, pupitre, pieds de micros, valises et chaussures...), Lionel Hoche picore de ci-de là dans sa bio pour dresser un pertinent et touchant portrait d'artiste. Il propose par là-même, en filigrane, un état des lieux sans concession de la profession. Audition, production, diffusion, communication, ovation... tous les -tion qui gravitent autour de cette sacro-sainte Création. Lionel Hoche nous invite ainsi dans les coulisses de son métier. On y apprend la chance d'être artiste-résident d'un lieu "bien doté" financièrement (en l'occurrence l'Opéra de Saint-Etienne) tout en s'affolant du cahier des charges inhérent et "chargé" du chorégraphe, accablé par les missions ("je ne suis que projet"). On devine aussi le léger snobisme du milieu (jaugeant tel accueil-résidence à l'aune de sa situation géographique, notamment.). Tout un univers, toute une mentalité s'exposent sous nos yeux.
Oeuvre totale, lundijeudi est une revue existentielle. Revue dans le sens où l'on y danse, chante, joue. Et à ce jeu là Lionel Hoche assure : joli brin de voix, jeu parfait (on goûte cette audition foireuse, où chorégraphe vieillissant et conscient que ses variations 90's datent un peu, Lionel Hoche en profite pour tacler, lors de la reprise de rôle, une nouvelle génération de danseur pour la moins dilettante). Tears for Fears, A Chorus Line, Propellerheads... côté son, lundijeudi envoie du lourd. Tout comme les costumes, nombreux et délirants (à la manière de sa dernière création, jeune public, M.M.O actuellement en tournée), aussi nombreux que ces paires de chaussures qui jonchent le sol de la scène et résument à elles seules tous ces rôles qu'on enfile durant une carrière de danseur. Toutes ces histoires que l'on vit.
Non décidément Lionel Hoche n'a rien oublié de son passé, de son imparfait. Avec talent et énergie il nous le fait partager. Et c'est un pur bonheur! Et plus si affinités.
Dieter Loquen, 2 décembre 2015

JustFocus.fr

Trois jours durant et seul en scène, Lionel Hoche présente une production lumineuse avec Youness Anzane à la dramaturgie qui figure un parcours chorégraphique personnel et ajusté avec tranches de vie et rythme enragé.
Du rythme avant tout. Visuellement et rythmiquement, le spectacle est criblé de pulsations qui vous percutent gaiement une heure durant. Question costumes, la mesure est à trouver ailleurs, et c'est tant mieux! L'extravagence soone juste dans lundijeudi. "Pseido réel" et "imaginaire probable" font appel à une variété bienvenue pour flater les contorsions de Lionel Hoche. Il convulse, rampe, trébuche, secoue les fillins d'une fourrure, se juche sur une pointe et l'on applaudit. Pieusement.
Notons par ailleurs l'utilisation des micros : deux micros classiques pendus à des fils, un troisième à la bouche du danseur. Ce dernier capture les bruits de respiration et l'impression de vivre l'effort chorégraphique devient prégnante. On accompagne la fulgurance corporelle de Lionel Hoche et le champ de l'expérience est total : musique forte, enregistrements, commentaires du danseur, sons des mouvements sur la scène, inspirations et expirations d'effort. De vocalise en vocalise, de l'impulsion physique à l'impulsion auditive. Chorégraphiquement et à l'oreille, c'est jubilatoire.
Somnolence et fulgurances. Les portions du spectacle sont séparées par des jeux de somnolences. Le scéma est le suivant: Hoche virevolte, s'assied, s'endort, puis repart vers un nouvel épisode. La rapidité des enchaînements présente une diègése entreecoupée qui rejoint une harmonie de ton, de rythme et d'éfficacité. Ce Rubik's cibe organique fait se succéder les tranches de vie et les notes sonores d'artistes du monde chorégraphique dans un cheminement mémoriel discontinu, mais que l'on suit avec plaisir et envie.
Dans le spectacle Lundijeudi, l'humour répond  à la frénésie de mouvements, elle-même aidée par une musique tonitruante. Les commentaires sonores du danseur sont drôles, et complètent la réception d'une performance brute, et diablement divertissante.
Lionel Hoche, fructueux phénomèe chorégraphique.

Danser Canal Historique

La surprise du chef arrive comme sur un plateau. Lionel Hoche revisite son parcours de danseur et de chorégraphe à travers des éclats de souvenirs et de genres. Des cours à l'Ecole de danse de l'Opéra de Paris à l'incendie de l'Opéra de Saint-Etienne, quelques jours après l'entrée en résidence de sa compagnie en 1998. Mais il commence en évoquant les failles de son corps d'aujourd'hui, pour dévoiler petit à petit ses trésors cachés.
Eclats de souvenirs, éclats de voix, éclats de couleurs (les chaussures et les costumes, plus cabaret les uns que les autres). Hoche est un véritable entertainer de music-hall, chanteur autant qu'acteur de commedia dell'arte, clown, danseur, saltimbanque. Si bien que sa présence lui permet une liberté absolue quant aux sujets abordés.
Débarrassé de toute contrainte chronologique, Hoche traverse sa carrière comme il combine les genres, utilisant un masque d'Arlequin dans une ambiance de polar ou une peau d'ours pour une tragi-comédie. Abordé avec autant d'autodérision, de finesse et de savoir-faire, l'exercice autobiographique offre des niveaux de lecture abordables pour tous, même si on n'identifie pas les voix de Jiri Kylian, Véronique Doisneau ou Daniel Larrieu dans les parties enregistrées.
Mais quand Hoche chante, c'est live et ça passe comme un grand jeté à l'Opéra. lundijeudi résonne telle une forêt de signes qu'on peut traverser pour s'y perdre à volonté et y vivre une aventure chorégraphique. Mais on peut aussi contempler le tableau d'ensemble, regarder cet énergumène comme la représentation d'une espèce humaine quelque peu égarée, comme un artiste en mutation permanente ou un danseur entre deux âges, ayant parcouru trente ans de danse française et se trouvant peut-être au début d'une nouvelle vocation.
« Je suis chorégraphe, pas interprète » dit-il, mais il affirme cela en se plaçant dans sa vie d'artiste  sur laquelle il revient. Dans celle qui pourrait ici commencer, il est un interprète hors pair, transdisciplinaire et transgenre. Une bête de scène, même en costume d'ours.
Thomas Hahn
lundijeudi
de et avec Lionel Hoche - création 2014, vue au festival Le Temps d'Aimer la Danse, Biarritz, Le Colisée

Des écumes civiles

ParisArt

C'est sous la forme d'un affrontement qu'advient la rencontre entre le chorégraphe Lionel Hoche et l'écrivain Emmanuel Rabu : à la recherche du choc, de la contrainte qui fera jaillir une matière brute où procéder à divers essais d'emboîtement et d'agencements abruptes.

Un soir ou un autre

Concordan(s)e 2011, des espèces d'odyssées
Les rencontres de Concordan(s)e s'aventurent en plein inattendu, l'approche croisée des danseurs et écrivains accouche de résultats surprenants, des ajustements secoués, vers de drôles de mutations. Dans l'air planent des hésitations. Une bête rode sur le plateau: un danseur à fourrure, la présence est intrigante, mais pas plus inquiétante qu'un gros toutou. Un écrivain se tait à la platine, n'écrit pas non plus, d'abord prostré sous sa table. Mais suit un traité de domestication, le récit de la sélection méthodique des renards par Dimitri Beliaevf, en Sibérie. L'homme regarde vers les étoiles, l'écrivain est à sa table mais son double à poils agit en contrepoint. La bête prend le contrôle et secoue les luminaires, tandis qu'on évoque Gilgamesh et la sonde voyager. Entre deux anecdotes évolutives passe le souvenir de P.K. Dick, de l'Odyssée de l'Espace. Mystérieuses destinations. Où en sommes nous, à quel âge? Dans une étreinte serrée l'homme et la bête se confondent.
C'était une création de Lionel Hoche et Emmanuel Rabu , au Colombier de Bagnolet, dans le cadre de concordan(s)e
Mercredi, 27 avril 2011 - Guy Degeorges

PAN!

Un soir ou un autre.com

Lionel Hoche enchante
Il y aurait au bord de la route des rescapés de la croissance ou de la crise, qui rêveraient en images, pour élaborer/révéler de nouveaux mythes, construits de bric à brac, récupérés de débris, réinventés de gestes dansés.
Parasol, canapé, boîtes de céréales, bouteilles plastiques, rebus de la société de consommation, tout serait détourné. On pourrait oublier hadopi et toute la technologie, se nourrir de la mythologie de ces nouveaux indiens hopis. Tout juste un peu moins bariolés que les « black indians » du mardi gras, tout autant naïfs et merveilleux. Combinés de ces objets réappropriés, apprivoisés, ré agencés, apparaîtraient hybrides l'homme chiffon, l'homme gazon, l'homme poubelle. Tableau après tableau, le monde pourrait se re-coloriser, les équilibres encore balbutiants et fragiles, les rêves encore en péril. Mais le merveilleux renaîtrait en douceur, pour nous bercer d'une jubilation enfantine. Les cérémoniaux seraient minutieux et solennels, ridicules et bienveillants, drôles et enchantés. La danse n'aurait d'importance que pour lier corps et environnement, le visible et l'invisible, le suggéré. Toute sa maîtrise modestement estompée, oubliée au profit du tout. L'espace concentré serait riche d'objets suspendus et incongrus, de fantaisies et de surprises, les trucages à nu. Un esprit aérien viendrait lentement explorer la salle, ailleurs d'un coup tous les lustres s'illumineraient. Le temps redeviendrait circulaire, il y aurait des télescopages d'errances ivres, d'effusions de rythmes, de danses vives, d'apparitions surnaturelles, d'exubérances hallucinées, de combats de guerriers, et dans l'ombre des sacrifices. Sitôt les rites nés, les raisons en seraient cachées en symboles, déjà des mystères.
L'imaginaire retrouverait son développement durable, on pourrait rêver avec eux.
C'était Pan! de Lionel Hoche. A L'étoile du nord, dans le cadre d'avis de turbulences 4.
Guy Degeorges - 17 mai 2009

ecransdedanse.com

Pan !, Lionel Hoche
C'est avec cette pièce que Lionel Hoche réenchante la scène et notre regard...
Jeux subtils de lumières, scénographie inventive et efficace, tout concourt à interroger notre rapport aux objets, à leur faire recouvrer leur pouvoir magique, vivant... Pan est un voyage onirique, un univers entre la brocante et le conte, enfin une survivance magnifiée des indiens Hopis. Pour preuve, l'extraordinaire rituel du serpent revisité par Lionel Hoche, dont les jeux d'ondulations électrisent le regard du spectateur, comme les vrais Hopis attiraient la foudre de l'orage par leur danse magique....On retiendra la qualité hautement poétique des images, la plasticité des corps dansants, enfin le jeu subtil de la trouvaille : ce qui se montre sur scène exhibe aussi son corps composite, fait de bric et de broc... pour exemples, un homme fougère, des totems adeptes du recyclage mais pour autant, terriblement crédibles. Pas de fausse querelle des arts, ici tout s'emploie à nous saisir, le sort en est jeté ! On applaudit, on est heureux du voyage, nous reste plus tard quelques fulgurances heureuses dans les yeux.
Edwige Phitoussi - Mai 2009

Télérama - May 2009

"PAN !" Ca fait plaisir, un titre pareil ! Ca pétarade, ça ravive des émotions d'enfance lointaines, ça donne envie d'aller voir ce qui fait si joliment "pan !" La nouvelle pièce de Lionel Hoche s'inscrit sous deux enseignes très insolites : celle des Indiens Hopi d'Amérique et celle du plasticien Erwin Wurm, expert en métamorphoses corporelles et en sculptures vivantes. L'une dans l'autres ces deux pistes ont donné lieu à une explosion de costumes incroyables imaginés avec trois fois rien, de couleurs flamboyantes. Cinq interprètes se jouent des masques et des maquillages pour faire "pan !" et ça pète vraiment.
Rosita Boisseau - Mai 2009

Danzine.fr

Cosmogonie du bric-à brac, "PAN!" de Lionel Hoche au CND.
Des objets de consommation et du mobilier en apesanteur dans l'obscurité dessinent d'emblée l'univers cosmogonique de Lionel Hoche. Parti de la mythologie des Indiens Hopi, qui considèrent le monde comme un tout, le chorégraphe ré-enchante ces éléments voués au rebut.
"Comme si l'explosion de notre monde s'était trouvée fixée dans le temps, en suspension littéralement. On évolue dans cette parenthèse onirique, hors du temps. Cette scénographie rend possible la modulation et l'altération de la rencontre entre les corps et les objets."
explique-t-il.
Les cinq danseurs masqués, anonymes, s'intègrent avec perfection dans l'installation du plasticien Erwin Wurm. Leurs gestes évoquent un rituel rendu à ces objets, leurs mécanismes, leur fonctionnalité. Mêlés aux grincements et cliquetis de Sébastien Roux, en live sur scène, les sons de bouteilles en plastique, de bidons métalliques ou de sacs froissés évoquent une vie secrète et abyssale. Les mouvements et les transferts de poids travaillés à partir de la danse contact interagissent pour transfigurer le banal de ces choses en une poésie souvent drôle et une harmonie étonnante, mystique.
Comme inspirés par des forces invisibles, les interprètes au vocabulaire et à la technique foisonnants, sont soulevés, déposés, avec sensualité, dans une logique qui rappelle celle des bidules qui les entourent.
La naïveté de cette mise en scène évoque un primitivisme de la modernité. Ce sentiment est accentué par la mécanique des poulies et la magie des lumières qui rappellent comme le revendique le chorégraphe "l'enfance du théâtre". L'illusion est totale, la magie opère à merveille.
Fruit délicieux d'une résidence au CND, "Pan !", qui se traduit par "Tout !", réactualise avec les déchets de notre civilisation les rêves prémonitoires de celle des hopis, qui en février célébraient la danse du haricot.
Tony Abdesselam - 12 février 2009

Libération

"Pan!" fait la chasse aux démons à Pantin.
Alors que le Centre National de la Danse décline tout au long de la saison son thème "Soleils noirs, continents partagés?", Lionel Hoche fait figure de drôle d'Indien. Son spectacle Pan! créé en résidence à Pantin est inspiré de la culture des indiens Hopis et met en scène cinq personnages carnavalesques - à moins qu'ils ne célèbrent une danse macabre. Comme sous l'effet d'un souffle, d'une explosion, le décor d'Erwin Wurm s'est barré dans les cintres. Les objets sont suspendus et les interprètent glissent les uns sur les autres avec beaucoup de douceur. Sous leurs déguisements hauts en couleurs, les danseurs se livrent à un rituel dont on ne connait pas la finalité, sinon que l'on devine qu'il s'agit de conjurer les mauvais démons empoisonnant la vie. Le corps alors se transforme et propulse des masques au bout de perches prothèses. Cela bouge à peine sur la musique électronique de Sébastien Roux; pourtant tout a de l'ampleur, notamment les portés.
Marie-Christine Vernay

Paris Art

Les mythes Hopi, autant que les détournements d'Erwin Wurm, nourrissent un monde extravagant, où la danse se constitue en principe de vie, flux protéiforme chargé des attributs de l'organique.
Avec Pan ! Lionel Hoche nous propose une scénographie qui fait penser au surréalisme, tant par l'amas d'objets surprenants et inattendus, que par l'insolite de leur suspension dans l'espace, car les objets sont littéralement suspendus en nuée au-dessus de la scène. C'est une oeuvre plastique en soi, qui renvoie à une cosmogonie, au moment initial de surgissement d'un monde - quelque peu déchu et bizarre, vu les objets de récupération qui portent encore les traces d'un usage récent. Il y va d'un monde arrêté dans son point même d'éclosion, explosion figée dans son moment de tous les possibles. Le chorégraphe démiurge a installé sa trame.
Inspirée de la mythologie Hopi et des détournements d'Erwin Wurm, la proposition de Lionel Hoche se fonde sur la force visuelle des images en mouvement qui envahissent la scène. Cet univers gagne en puissance de vérité, s'enrichit tout autant de la substance de la danse que les cinq interprètes incarnent, que des pulsations d'une musique électronique intelligemment construite, qui mêle dans ses fréquences basses des bruits et respirations mystérieuses de la nature.
Les danseurs semblent disparaître sous de multiples couches de hardes et masques multicolores. L'aspect chaotique et bariolé, loin de nous faire basculer dans l'ubuesque et le dérisoire, confère du pouvoir à ces accessoires, les transforme en attributs obligés et indispensables.
Le premier moment pose comme évidente et indispensable leur présence glissant continuellement entre le hiératique et le trivial, si spécifique aux êtres mythiques, dans le monde Hopi ou ailleurs. Leurs gestes s'imposent à nous comme des bribes de rituels nécessaires au bon déroulement de ce monde en suspension.
La pièce aurait très bien pu fonctionner avec ces seules présences et leur gestuelle, affichée et absconse. Le chorégraphe trouve une qualité de mouvement qui vient très heureusement conforter ce dispositif. La danse est le principe même de vie, le fluide, le flux qui irrigue ce monde. Elle est protéiforme, elle glisse, en perpétuelle composition et recomposition, entre l'informe et le défini, et joue sur les différents registres de l'organique. Dans le même temps, elle se place sous le signe ludique et mystérieux d'un jeu des masques. Ce sont tout d'abord des tissus qui couvrent les visages et les yeux, des facéties au maquillage violent et au sourire en toc de stars américaines. Ce sont aussi des masques de feuilles ou couvertures agrémentées de bouteilles et bidons en plastique à moitié remplis d'eau pour donner de la consistance à la masse informe qui rampe bientôt au fond de la scène. Enfin, des masques amérindiens en emballages et cartons de toutes sortes : cubis, cartouches de cigarettes, boîtes de céréales, de biscuits ou de lessive.
Ce monde de la récupération, malgré son aspect extravagant, caduque aussi, n'est pas du tout transparent et gratuit. Il trouve son épaisseur, sa substance dans la créativité débordante des populations non occidentales qui intègrent dans leurs mythes et pratiques rituelles des éléments dérisoires de la "civilisation". Il exprime aussi l'étonnement engagé du chorégraphe face à la furie "des biens de consommation que notre société génère à une vitesse affolante."
Smaranda Olcèse-Trifan - Février 2009

Danser

...La chorégraphie utilise largement le sol avec une belle qualité feutrée, la danse-contact, parfois les objets. Bien servie par l'aisance gestuelle des danseurs, joliment colorée par les costumes, elle s'inscrit de manière picturale sous la scénographie déversée. A travers les couches de vêtements, d'accessoires, de propositions, nous parvient l'image d'un monde atomisé: Pan! nouveau Big Bang, montre les résultats de l'explosion avec son recyclage humouristique des biens de consommation...
Michel Barthome - Février 2009

Têtu

Après un séjour chez les indiens Hopi, le chorégraphe Lionel hoche à imaginé une pièce qui tourne autour de leur univers, qui le fascine. PAN! est la synthèse revisitée d'une communauté où totems, masques et déguisements sont légion. Le plasticien Erwin Wurm a envoyé balader meubles et objets pour qu'ils s'encastrent au plafond. Une belle idée, énergique à souhait et non sans humour, comme Hoche nous y a habitués.
Osca Héliani - Février 2009

The island

Télérama

"Bien inspirés par le roman "L'Invention de Morel", d'Adolfo Bioy Casarès, le chorégraphe Lionel Hoche et le compositeur Olivier Dejours ont combiné leurs magies pour incarner avec fantaisie la quête fantasmatique de l'amour du héros de Casarès.
Les six danseurs et les cinq musiciens tressent les fils chatoyants de ce passage insolite où la réalité fiche le camp dans les couches multiples de ses images projetées. Les images vidéo de Renaud Bézy concourent à faire de cette "île" une contrée aussi floue qu'un rêve."
Rosita Boisseau - du 15/22 déc. 04

La Terrasse

L'onirisme des images et de la musique cimente l'ivresse du geste.
Ayant pris pour origine un récit littéraire et fantastique qui sert de base anecdotique à la pièce Lionel Hoche a bougrement bien menée sa barque, sans faire de paraphrase. Bien sûr la fiction romanesque est là si l'on tente de la décrypter. Il est plus confortable de se laisser mener dans les spirales de rêve ou de doux cauchemar que traverse un danseur échoué sur le bord de la scène. Celui-ci nous enroule dans son délire de naufragé. Les musiciens postés coté jardin comme sur un bord de grève se prêtent allègrement à faire de cette Ile, une terre peuplée d'êtres étranges. Côté cour, un quintet de danseur sort d'un cocon lumineux, joyeuse bande qui semble inconsciente et manipulée par l'un des leurs : Cyril Davy en savant pervers. La danse s'empare d'eux comme un halo de cercles hypnotiques et sensuels dans un enchevêtrement habile de tours, de portés et d'équilibres planés.
Le trouble et le mystère planent aussi.
Des fragments de mannequins inertes jonchent le sol pendant que les danseurs entament une insouciante existence à peine troublée par la présence du rescapé. Projection d'univers marin entre ciel et terre aux couleurs nimbées de lumière dans un flou poétique, partition musicale au large éventail de possibilités qui va du bruit du ressac aux ressources instrumentales des plus mélodieuses, partition de lumière qui compartimente le plateau en espaces de jeu éphémère : on ne peut que louer la collaboration artistique dont s'est entourée Lionel Hoche pour créer cette fresque chorégraphique qui mériterait de naviguer longtemps sur scène."
Emerentienne Dubourg - décembre 04

La Croix

"Le rideau s'est ouvert sur un rêve aux portes de la conscience. C'est avec une pièce légère et féroce de Lionel Hoche, un ancien de l'Opéra de Paris passé par l'enseignement du Tchèque Jiri Kylian, qu'a débuté la manifestation des Iles de danse, rendez-vous pour les spectateurs de la petite et de la grande banlieue parisienne. Baptisé tout simplement "L'île" et librement inspirée de l'univers de l'écrivain Casarès, cette création suit une trame narrative pour épouser le thème de la rencontre impossible, improbable, avec l'autre. Le langage de la danse s'y acoquine sur scène avec la musique et avec l'image, utilisée en arrière-fond comme matière picturale. Laissant le spectateur se perdre dans ces images hyperréalistes de pins parasols, d'abstractions d'eau et de roches. Face à une réalité défaillante. Donnant à pic sur un vertige.
Ces épousailles réussies de la danse avec d'autres arts sont l'un des fils rouges de cette édition 2004 des îles de Danse. (...)"
Joséphine Mulon - 22 novembre 2004

Le Monde

Luxuriance au festival Les Iles de danse
"(...) une partition spectaculaire saturée (vidéo, décor, costumes, orchestre sur scène, gestuelle sophistiquée) orchestrée par six interprètes irréprochables...
Lionel Hoche est passé par l'école de danse de l'Opéra de Paris, a été l'interprète de Jiri Kylian, puis de Daniel Larrieu. Sous l'influence de l'écrivain Adolfo Bioy Casarès et de son récit L'Invention de Morel, il met en scène une fantaisie qui repeint en acidulé les hologrammes baroques de Casarès. Les six interprètes déroulent la pelote de ce conte fantastique noyauté par l'amour d'un homme pour l'image d'une femme.
On suit les périples de ce Robinson paumé dans une île peuplée de fantômes. De la piscine à la forêt, il vaque, décryptant les actions de son amoureuse au milieu de sa bande de copains, qu'il espionne en crevant d'envie d'en être. Les images vidéo de Renaud Bézy transposent les contours d'un paysage qui devient flou.
La musique d'Olivier Dejours cultive avec finesse culbutes et dissonances. L'élégance de L'Ile renvoie avec justesse (...) à la beauté factice du piège littéraire de Casarès (...)."
Rosita Boisseau - le 20 nov. 2004

Aden - Scènes

"(...) Hoche joue sur la relation ténue et privilégiée qui existe entre musique et danse, et titille le spectateur sur cet état étrange qui consiste à assister à un spectacle."
Aden - Scènes - du 17/23 nov. 04

Le Nouvel Obs

"Captivé par l'atmosphère d'un roman fantastique, Lionel Hoche a voulu la transcrire sur la scène. Le résultat n'est pas dénué d'intérêt."
Raphaël de Gubernatis, du 16/23 déc. 04

"Alors que tant de ses chorégraphies sont au répertoire de compagnies de ballet parmi les plus célèbres d'Europe, Lionel Hoche, qui a perdu son statut d'artiste en résidence auprès du Théâtre de Saint-Etienne, se retrouve fort démuni et peine à maintenir en vie sa propre compagnie. Les Iles de Danses le savent qui lui offrent le privilège d'ouvrir leur 17e édition avec la création de "l'Ile", une chorégraphie librement inspirée du roman fantastique d'un compagnon de Borges, l'écrivain Adolfo Bioy Casares. De ce roman, "l'Invention de Morel", qui voit son héros fugitif aborder une île qui n'est peuplée que des images animées d'êtres humains qui ne sont plus, Lionel Hoche a voulu capter l'étrangeté poétique, la quête de l'autre, l'impossibilité aussi d'investir un espace qui ne serait pas à soi. Le compositeur et chef d'orchestre Olivier Dejours, qui dirigeait magnifiquement, il y a peu, à la Cité de la Musique, "Der Kaiser von Atlantis", l'émouvant opéra du musicien Viktor Ullmann assassiné à Auschwitz, Dejours a créé une partition pour cymbalum et percussions, alto, violoncelle, flûte et trompette, qui portera les six danseurs de "l'Ile" aux confins du réel."
Raphaël de Gubernatis, du 11/17 nov. 04

Verska

Lyon Figaro

"The evening began with Verska by Lionel Hoche. (...) Techno sound-track, seventies-inspired costumes and a succession of movements triggered off by others. A rogue dancer constantly propelled by the touching of her foot by another dancer. This piece also explores moments of suspended time (...). The choreographic language is clear, built in an architectonic manner. And Lionel Hoche makes a noteworthy entry during a solo, where his presence is immediately felt."
Agnès Benoist, 15th June 2002

Petites Affiches Lyonnaises

Hoche is top notch "Lionel Hoche has just celebrated his company MéMé BaNjO's tenth birthday. He took this opportunity to create Verska, a very emblematic opus of this multi-faceted choreographer (...).
"The very sophisticated movement, (though not overly so), privileges the weight of the body, the release and permanent oscillation between balance and disequilibrium. Verska explores the body's various possibilities, showing the audience (and making it feel) the disorder in the world. Alternating calmer sequences with more forceful passages, this short piece, elegantly constructed, does not use overly-extravagant sets or costumes. Sober and magnifying the body, Lucy Carter's light-design contributes to sculpting this environment dear to Lionel Hoche without sinking into excessive aestheticism (...). A delicate and refined world worth taking time out for."
Gallia Valette-Pilenko, 1st-7th June 2002

Versants

Les Saisons de la Danse

Precious strangeness...« ...It could be a white room with a red floor and a sort of sentry box in the left-hand corner. Silhouettes of strange characters are cut out in black on the walls while other silhouettes come away in the dark, like stealthy shadows. The dancers are as still as statues. The scene comes to life, the dance is rapid and complex (...) Versants leaves a persistent impression of a precious strangeness with a rich vocabulary and images which stick to the retina. All the more so as Philippe Favier's scenography finds peculiar echoes of the choreographer's movements. And then there is the undeniable talent for composition, either in the choreography or in the sound-track which skilfully brings together a string quartet and Bosco's devilishly techno electronica. (...)
Gallia Valette-Pilenko, Saisons de la Danse, February 2001

Danse - (European Dance News)

Lionel Hoche's little tune...  "... More than a style, Lionel Hoche has succeeded in placing a little gentle tune in the eye and ear of the spectator, a tune made of the subtle memories of things seen, moments of dance particularly beautiful and novel from his imagination.
His last creation in Saint-Etienne confirms once again the choreographer's exceptional qualities.
With Versants, Lionel Hoche takes us by the hand on a wonderful voyage through the labyrinth of his astounding imagination. Wisely chosen poems, delivered with intelligence and insight by Sébastien Charles, a scenography by Philippe Favier, passionate music, five solid dancers, all the ingredients are there. Lionel Hoche mixes them, moulding them as he wishes. Impossible to be bored even for a second, everything is so perfectly regulated, oiled, with daring, imagination and an angelic know-how. Lionel Hoche is an exceptional choreographer who doesn't copy anyone.
Michel Odin, February 2001

Le Monde

"...Lionel Hoche is a young man with technique, know-how and naturally the desire to put them forward. Trained at the Paris Opera School of Dance then with the Jiri Kylian's Nederlands Dans Theater in 1983 where he composed his first piece. He went on to become assistant to Daniel Larrieu before launching his company MéMé BaNjO, in 1992. With over thirty pieces to his name, amongst others for the Paris Opera Ballet, the Lyon and Lorraine Opera Ballets, this thirty-seven year old choreographer is being talked about. Resident in Saint-Etienne since 1998, he is currently touring with various shows. From the 18 to 20 January, he was at the Creteil Arts House with his new production (Versants).
On the stage framed by the pleasing scenography of the plastic artist Philippe Favier - black silhouettes cut out on white walls -, an actor (Sébastien Charles) becomes one with his prose (...) while a string quartet delivers its nervousness further aroused by an electronic sound-track. Five dancers in step articulate a skilful dance - behinds in the air, rolling hips and arms thrown in all directions.
Lionel Hoche's writing proposes a clearly deconstructed virtuosity in which the bodies are always on the verge of imbalance, falling to the ground in flowing acrobatic figures. Enmeshed, they adjust like pieces of a jigsaw puzzle. This relay-dance - which dares a slap on the buttocks - highlights the energy across the stage and undertakes a light-hearted dialogue with the most secret parts of the body. These Versants are the proof that Lionel Hoche is not lacking ammunition.(...)"
Rosita Boisseau, 20 February 2001

La Tribune Le Progrès

Words' vertigo, corporal vertigo... «... The shadow is the mark of a show which joyfully explores the divisions, echoes, ricochets of an initial theme expressed as a leitmotiv. Highly structured, the choreographic material is no less malleable, according to the imagination of the modeller, always looking to astound, linking the soul's purity to the beauty of the gesture.
Lionel Hoche has combined Versants' games to the ingenious scenographic talents of Philippe Favier, the designer of a white wall on which appears a batallion of disturbing, detachable silhouettes.
(...) The highly contrasted atmospheres are nourished by the musical climate created by the superb contemporary compositions of Jérôme Charles, played by a string quartet « live » three metres in the air. Finally, the musicians end up stuck on a more earthy level! Their notes overlap with the « new wave » electronic rhythms of Bosco. The jigsaw is amazing and daring, making Versants into a complex, very meticulous work, even down to the subtle lighting by Mikki Kunttu, sculpting the choreography.
This is a highly original piece of work for an inventive dance, in which MéMé BaNjO, made up of very different personalities, finds nevertheless its homogeneousness.»
Claudie Léger, 19 December 2000

Libération

"Versants" is a hit... "Lionel Hoche is a young choreographer that ballet companies follow with particular intent. His classical debuts at the Paris Opera Ballet School, followed by his experience with the Nederlands Dans Theater, have given him the solid foundations that he has exploited to develop his own choreographic vocabulary. At 37 years of age, he already has some thirty pieces to his credit, for ballet companies and for his own company, MéMé BaNjO, (founded in 1992 and resident since 1998 at the Esplanade Opera House in Saint-Etienne in France). One is hardly surprised by this activity and by the relative comfort his benefits from, so rare for a young artist : Lionel Hoche represents a new face of considerable value for ballet companies, and posesses an unquestionable savoir-faire.
Variations. Versants favours the performer's sensations rather than the dramatic element, not always easy for the spectator who glides from one end of the show to the other without knowing quite what to grab hold of. This feeling of grasping nothing, of letting oneself go from one end of the (captivating and remarkable) dancers to the other, of changing from an urban sound-track to a live string quartet, of listening to a piece of prose delivered by an actor, of contemplating the black Velcro figures in Philippe Favier's decor is not necessarily unpleasant. Everything here slips through our fingers. As if Hoche would rather that we live his show in the moment rather than leave with memories of it.
In these variations on desire and regret, with all fields together on stage, certain of Lionel Hoche's qualities which we have already appreciated are apparent. Firstly the body movements which deregulate the overly tidy classical. If, for example, a limb stretches out with elegant bearing, it is simultaneously disowned by a miserably dangling arm. The same is true for falls breaking the momentum, beautiful floor passages, the other side of the classical vertical suites, the baroque flavour of the fist which contradicts certain blocked knees.(...)
Marie-Christine Vernay, 20 January 2000

Enroussellements

Les Saisons de la Danse

Intelligent tendency..."The greatest magnetiser of modern times wrote André Breton of Raymond Roussel. It is understandable that Lionel Hoche, a man of an inquisitive nature, should fall under the charm of the French writer admired by surrealists and thought of as a pioneer. But you don't need to know the latter's literary oeuvre in order to appreciate the latest work from the Saint-Etienne based choreographer, entitled Enroussellements. A piece made up of the ingredients found in the choreographer's later work, with special attention paid to a very graphic and plastic set-design, created around the idea of transparency and geometrical shapes and conceived by Lionel Hoche himself. The same care is taken with the lighting concocted by Mikki Kunttu, working for the first time with the company. The overall result might be considered mannered but remains coherent thanks to body movements which are clearly not. The movement is full and de-structured, skilful and beautiful. There is poetry and humour, black (the costumes are on the dark side) and white (the geometric shapes on stage), bodies dancing and vibrating. The same intelligence is found in the sound track, an explosive mix of French touch techno, pseudo-waltz and melancholy classical music (Darius Milhaud)... a beautiful show with wonderful performers and a remarkable quality of movement."
Gallia Valette-Pilenko, April 2000

Agenda Stéphanois

Enroussellements... "Lionel Hoche who, need we recall, is currently resident at the Esplanade, is a choreographer who inspires us to say :‘roll on the next show'... No format, no gauge here, only creativity, originality, rhythm, freedom and the dancers' grace.
...What more to say without making Hoche's modest appearances during the applause difficult, except one regret, that the show be programmed for such a short run. Three performances are clearly better than one, but one or two more would have given others the chance to discover that there is talent in Saint-Etienne."
1st March 2000

European Dance News

· The triptych of Saint-Etienne..."This is passionate work, full of all kinds of ideas and of playful, pleasant, beautiful, ingenious and dynamic finds."
Michel Odin, European Dance News, March 2000

Culture Loire

Hochellements... "A show which leaves the spectator complete freedom, even that not to have read Roussel, the choreographer's inspiration.... The company MéMé BaNjO gave me a hospitable show, one in which I could feel at home, choosing the verses of its poetry which told me what I wanted to hear. Funny too. All carried along on over a joyful soundtrack mixing African melodies, techno rhythms, a crazy waltz and a grand finale with Milhaud's The Creation of the World."
Dominique Bardel, 23rd February 2000

René Sirvin, Le Figaro

Masked abstraction... "In a radiant décor of light-weight white canvases, six dancers capture our attention...
The composition of "Enroussellements" is full of the choreographer's usual twists and turns, the supple performers, turning and sliding in their socks, more often sitting or laying down than standing up. The skilful trio of Joke Martin, Guillaume Cuvilliez and David Drouard is particularly noteworthy, playing with their bowler hats... ; followed by a strange surrealist tableau where two dancers (Leïla Pasquier and Angélique Willkie) hold huge deforming magnifying glasses in front of their faces, making their heads horrifically enormous. Added admiration for a double duo of dancers totally entangled on the floor..."
René Sirvin, 12th February 2000

La Tribune Le Progrès

Abracadabra !... "Echoing the wild creativity of Roussel, Lionel Hoche makes humorous and poetical allusions () in this trilog, throwing the gates of his imagination wide open.
First building then deconstructing the choreography, Lionel Hoche masters chaos, his ingenious set-design highlighting the dance's progression through geometrical forms reflected in detachable panels. Art interwoven in art, multiple cycles in a single cycle..."
Claudie Léger, 11th February 2000

Libération

The metamorphosis of Lionel Hoche..."Despite appearances, the choreographer Lionel Hoche, based in Saint-Etienne, is undoubtedly one of France's most sought-after choreographers by reputed international ballet companies (a journey that has taken him from the Nederlands Dans Theater to the Monte-Carlo Ballets, via the Lyon Opera Ballet). His career has been prolific, all the richer for his years at the Paris Opera Ballet School, his time as a performer with Jiri Kylian's company, and his contemporary experience with Daniel Larrieu..."
Stéphane Lebard, 10th February 2000

La Montagne

Lionel Hoche knows his classics and knows how to play with words... "A kaleidoscopic choreography whose rhymes, obsessions and fascinations reinvent Roussel so well, without ever plagiarising him. So well that we let ourselves be lulled into this strange dream without aim or apparent design (or so it would seem!) yet so full of elusive images, visions, and trompe-l'oeil that we happily go along with it. With delicious complicity, knowing madness. These "Enroussellements" fit and merge together in learned bewitchment."
R.D., 26th January 2000

Mirabilis

Le Figaro

(...) Lionel Hoche and his be-socked dancers sold out in New York, where Mirabilis, with its ever-present white cube, and a four-dancer version of Volubilis thrilled the audience, delighted by this theatrical dance and its graceful language of non-violent falls and slides.
René Sirvin, 4th May 2001

The New York Times

...In Mirabilis, set mainly to Bach's music, Mr. Hoche, three other male dancers and an onstage organist succeed admirably with a gleaming formal work, small-scale but polished. (...) Mr Hoche, unlike many French choreographers, focuses on movement more than theatrical atmosphere. Mirabilis, the first section of his piece, includes a big white cube manoeuvred by himself, Guillaume Cuvilliez and David Drouard. The choreography is angular, filled with body contact between dancers that sets off a chain of events - cartwheels, twists and falls - that change the relationships of the performers. As Christophe Lafontaine plays several Bach compositions on the organ, the geometric style of the choreographer acquires a grander formality.
Anna Kisselgoff, 27th April 2001

Nice Matin - Cannes Matin

Parmi les plus aboutis de ces morceaux, nous pourrions choisir "Mirabilis" de Lionel Hoche qui a su lier la musique vivante à la chorégraphie : ... avec l'organiste Adam Vidovic et la musique de Jean-Sébastien Bach.  Une réussite.

Intervista

Enthousiasmants aussi de jeunes chorégraphes comme Lionel Hoche  ...  qui dans un style très personnel a su présenter sans complexe une oeuvre en harmonie avec ce qui le fait se mouvoir et s'émouvoir.
JM Thérond et E Pépin, January 1998

Libération

Mirabilis by Lionel Hoche is more unsettling. ...It presents a wonderful trio, which comes together and then comes apart. The dance dwindles, nonchalantly, then stops as if void of energy or desire, while an organist plays melodies of a poor church. Lionel Hoche says "This piece attempts to nourish the myths of the night." This could well be, with its strangely sad poetry. This young choreographer, also classically trained, is advancing surely towards a choreographic language of release and abandonment.
Marie-Christine Vernay, 7th December 1997

La Grande Riviera

...  Pendant que la compagnie Lionel Hoche ravie le public avec Mirabilis.
Cinzia Papetti, November 1997